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Nour présente son nouveau clip "Il pleut des hommes"

Photo du rédacteur: NEW KGNEW KG

Nour


Nouveau clip "Il pleut des hommes"



Ici, il y a des hommes-poignées de portes qui se transforment aléatoirement quand on les ouvre. En homme-prise de courant par exemple, ou encore en homme-horloge...

Ici, c'est surréaliste, un peu foutraque, légèrement système D, et c'est justement là que réside le charme.

Ici, on accouche de clés géantes, et on met des masques pour retrouver, avec plus d'intensité encore, l'innocence et la pureté de se découvrir vraiment. Ici, on entend une musique onirique et élégante, et pourtant c'est bruyant, et timbré. C'est tout ça à la fois, le nouveau clip de Nour.

Co-realisé par l'artiste (qui a également créé les décors) et Pierre Guenoun, avec qui elle a collaboré sur plusieurs clips, celui-ci vient confirmer la recherche de créativité, l'envie de surprendre ou de bousculer, et s'inscrit dans la lignée artistique et barrée qui soutend la démarche de Nour dans son travail tant musical que visuel.



 


Nouvel album



Sortie le 25/03/2022



L’élégance des mots crus


C’est donc par ce titre que Nour vous invite à découvrir son second album. Celui qui vient quatre ans Après l’Orage. Celui qui, comme son prédécesseur est né grâce à la force qu’elle a trouvé pour se relever. Cet album est une catharsis, Nour a pris des coups et les retourne, par ses mots, par ses chansons, par sa force solaire.

Par ce titre, elle fait le lien entre le brut et l’élégant, elle dépeint une palette complète montrant toutes les couleurs qu’il peut y avoir entre le noir et le blanc. Parce que s’il y a une chose que notre artiste déteste, c’est bien le manichéisme, les choses tranchées. Elle a su prendre du recul pour apprécier subtilité, dualité et complexité de l’être.

Peintre en humanisme, Nour se sert de ses rêves, des images qui viennent comme des flashs, des images fortes et saisissantes comme lorsqu’elle chante qu’il pleut des hommes, où fait part avec justesse de nos ambiguïtés, de ce que nous cachons derrière ces masques que nous abhorrons, dans Poupées de plomb. L’image nous saisit et nous buvons ses paroles, chantées de cette voix profonde et vibrante, comme nous fixons une photo pour chercher les détails.

Si la fragilité semble être le fil conducteur des dix chansons de ce disque, elle qui s’est bâtie une maison de carton, doit apprendre à se jeter dans le Grand vide, en passant par Le ballet des hésitations, Nour montre que toutes les faiblesses peuvent être une force. Si les expressions connues s’entremêlent, c’est qu’elle crée ce qu’elle appelle des accidents poétiques grâce à sa dyslexie, elle entrechoque naturellement des mots qu’on ne ferait pas rationnellement. Cela permet à ses chansons d’avoir plusieurs degrés de lecture, à l’auteure de se livrer avec pudeur. C’est par ce symbolisme qu’elle permet à l’intime d’avoir une résonance universelle.

De L’impulsive au Grand vide, elle fait de ses faiblesses des chansons fortes, qui résonnent en nous, parce qu’elle n’oppose pas les hommes aux femmes, mais elle raconte l’humain par ce qui nous rassemble : notre vulnérabilité.

Stéphanie Berrebi





Jeremy Verlet

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