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Courcheval présente son nouveau clip "Eoliennes"

Photo du rédacteur: NEW KGNEW KG

Courcheval


Nouveau clip "Eoliennes"



Notre planète a le "syndrome de l'île de Pâques".

Traité avec dérision et autodérision, le morceau Éoliennes, c'est Twitter : c'est caustique et léger à la fois. C'est ce qu'on est tous. On est écolo, mais on envoie 30 mails et 50 messages par jour qui représentent une empreinte écologique substantielle. Ce sont des indés qui veulent marcher, faire des millions de vues sur YouTube, mais qui crachent sur la suprématie des GAFAM. Ce sont des végans, qui achètent des chaussures en plastique, qui détruisent la forêt amazonienne pour faire de la promo pour exister dans le système qu'ils critiquent.

Éoliennes, c’est donc l’historique d’un moteur de recherche qui alterne entre la guerre en

Ukraine et comment avoir un joli petit boule en maillot de bain pour cet été. C'est la création

d'un nouvel emoji drapeau breton qui va être en top Tweet, juste en dessous des viols de guerres. Ce sont les moteurs de recherche Ecosia ou Karma qui utilisent le moteur de recherche Bing pour faire du greenwashing, des captures d'écrans de LinkedIn de reconversion du marketeur qui devient boulanger à Fouras et qui arrive à écraser les boulangers historiques du village parce qu’il a une bonne communauté sur Instagram et qu'il fait des pâtisseries en forme de fort Boyard



Le clip Éoliennes illustre toutes les contradictions de la conscience écologique. C’est un clip anachronique où se mélangent les époques : sur une trame de vidéos d’archives des Etats-Unis des années 1970 à 1980, des éléments visuels et des chiffres sont incrustés à l’image. Ils apparaissent et disparaissent pour faire un état des lieux (ex : empreinte écologique d’un tweet, durée de biodégradabilité d’un maillot etc…)

En fil rouge, nous retrouverons l’astronaute qui est toujours présent dans les clips de Courcheval, insouciant préoccupé, vivant systématiquement entre enfermement et liberté, il est irrémédiablement amené à son sort doux-amer.


PREMIER ALBUM

COURCHEVAL

DISPONIBLE


Délibérément hors-cadre, Courcheval est depuis 2017 le projet d'un Guillaume Cantillon qui, s'il aime à faire solo, libre, et animé par un ardent désir de construire un champ musical bien à lui, a aussi le don de bien s’entourer.

En ce sens le bien nommé Gymkhana, en avril 2022, pose d'emblée des fondations solides et pourtant, initialement, le rendu frustrait Guillaume. Trop « normal », un brin trop prévisible, c'est avec l’aide de Benjamin Sportes (Futuro Pelo, ex Sporto Kantes) que l'EP trouve ses contours définitifs, la patte Courcheval que Guillaume appelait de ses vœux sans l'avoir complètement finalisée.

Parallèlement à cela l'image, allant de pair avec le contenu sonore et verbal, échoit à des dames au talent porteur. L'artiste graphique Franco-Marocaine Mariyem Moutaouakkil se charge des visuels. En ce qui concerne les clips, appliqués à « Labeur » « Danse Courcheval Danse » et « Éoliennes » la réalisatrice Pauline Bricout prend l'affaire en mains.

Sur ce premier album éponyme au groove élégant et à la coolitude sulfureuse, on songe de manière éparse à Beck ou De La Soul pour l’audace et l’alliage stylistique, voire Gainsbourg pour le phrasé délié… 11 titres résolument addictifs.




Ephelide

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