Nous étions en fin d’année 2014 lorsque parut « J’ai rêvé d’une entreprise 4 étoiles, le premier livre de l’auteur franco-congolais Hem’sey Mina aux éditions Harmattan. Dans ce premier opus, l’auteur évoquait le blues des jeunes cadres pourtant promis à un bel avenir. Il invitait les jeunes à réfléchir à ce qu’ils veulent faire de leur vie et interpellait ses lecteurs sur le sens du bonheur et du dépassement de soi.

Ce récit romancé avait fait écho dans la presse franco-française avec des articles notables dans Le Monde, Entreprises et Carrières, Amina et Afrique Education. L’auteur avait fait sensation, notamment après des passages remarqués sur les chaînes africaines Africa 24 et Vox Africa.

Depuis lors, Hem’sey Mina fit ses preuves en publiant un roman en octobre 2016 à La Doxa éditions intitulé « Sur la photo, c’était presque parfait », livre intéressant pour sa portée hautement dénonciatrice dans son analyse des rapports Occident-France, et les problématiques abordées de l’enracinement et de la nécessité d’un point d’ancrage pour un Français issu de l’immigration. Grâce à ce roman, il fut finaliste du Prix Sylvain Bemba du premier roman congolais en 2017.

Le 15 novembre 2018 sort « Trait d’union, du Nord au Sud », aux éditions Lettres Mouchetées, recueil de nouvelles qui fait voyager les lecteurs de Copenhague (Danemark) à Yaoundé (Cameroun), puis à Gatineau (Canada). Peu importe le lieu de l’action, les questionnements autour de l’immigration, l’identité, l’intégration ou l’exil demeurent les mêmes. Chaque personnage de ces nouvelles enseigne que vivre chez soi ou loin de chez soi n’est pas toujours commode. Parfois égarés, mais toujours captivants, ces personnages remuent ciel et terre pour exister. Il est donc question d’hommes et femmes, essentiellement jeunes, qui se cherchent et cherchent leurs histoires et leurs racines.

Par cette nouvelle publication, l’auteur signe avec brio un triptyque sur les questions identitaires et existentielles de la jeunesse actuelle, qu’elle soit occidentale ou africaine.